20 novembro, 2005




Une saison en enfer
«Jadis, si je me souviens biens, ma vie était en festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient.
Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux. _ Et je l’ai trouvée amère. – Et je l’ai injuriée.
Je me suis enfui. Ô sorcières, ô misère, ô haine, c’est à vous que mon trésor a été confié!
Je parvins à faire s´évanouir dan esprit toute l’espérance humaine. Sur toute joie pour l’étrangler j’ai fait le bond sourd de la bête féroce.
J’ai appelé les bourreaux pour, périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J’ai appelé les fléaux, pour m’étouffer avec le sable, le sang. Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l’air du crime. Et j’ai joué de bons tours à la folie.
Et le printemps m’a apporté l’affreux rire de l’idiot.
Or, tout dernièrement m’étant trouvé sur le point de faire le dernier couac! J’ai songé à rechercher la clef du festin ancien, où je reprendrais peut-être appétit.
La charité est cette clef. – Cette inspiration prouve que j’ai rêvé !
«Tu resteras hyène, etc.…,» se récrie le démon qui me couronna de si aimables pavots. « Gagne la mort avec tous tes appétits, et ton égoïsme et tous les péchés capitaux.»
Ah ! J’en ai trop pris : - Mais, cher Satan, je vous en conjure, une prunelle moins irritée ! Et en attendant dans les quelques petites lâchetés en retard, vous qui aimez dans l’écrivain l’absence des facultés descriptives ou instructives, je vous détache ces quelques hideux feuillets de mon carnet de damné.
“Outrora, se me recordo bem, a minha vida era um banquete onde se abriam todos os corações, onde todos os vinhos escorregavam.
Uma noite, sentei a Beleza sobre os meus joelhos. _ E encontrei-a amarga. - E insultei-a.
Fugi. Ó bruxas, ó miséria, ó ódio, é a vocês que o meu tesouro foi confiado!
Cheguei a fazer desaparecer dentro do meu espírito toda a esperança humana. Sobre qualquer alegria para estrangula-la, fiz o salto surdo do animal feroz.
Chamei os executores para, perecendo, morder a cruzeta dos seus fuzis. Chamei as calamidades, para me asfixiarem com areia, o sangue. A desgraça foi o meu Deus. Alonguei-me na lama. Sequei-me ao ar do crime. E brinquei, na minha vez, à loucura.
E a primavera trouxe-me terrível rir do idiota.
Ora, ultimamente encontrando-me ao ponto de fazer o último couac! Pensei procurar a chave do banquete antigo, onde retomaria talvez o apetite.
A caridade é esta chave. - Esta inspiração prova que sonhei!
“Permanecerás hiena, etc.….,” se criará o demónio que me coroou de tão amáveis pavoneares. “Ganha a morte com todos os teus apetites, e o teu egoísmo e todos os pecados capitais.”
Ah! Quis demasiado: - Mas, caro Satanás, eu te conjuro, um olhar menos irritado! E em antecipação a algumas pequenas covardias em atraso, a vós que gostam no escritor a ausência das faculdades descritivas ou instrutivas, destaco-vos alguns destes medonhos folhetos do meu caderno amaldiçoado.
Une saison en enfer
Rimbaud
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