14 abril, 2006

Esperando por dias cor de rosa

Poémes de Jean-Jacques Lefranc de Pompignan

Le Verbe Être

Je connais le désespoir dans ses grandes lignes. Le désespoir n'a pas d'ailes, il ne se tient pas nécessairement à une table desservie sur une terrasse, le soir, au bord de la mer. C'est le désespoir et ce n'est pas le retour d'une quantité de petits faits comme des graines qui quittent à la nuit tombante un sillon pour un autre. Ce n'est pas la mousse sur une pierre ou le verre à boire. C'est un bateau criblé de neige, si vous voulez, comme les oiseaux qui tombent et leur sang n'a pas la moindre épaisseur. Je connais le désespoir dans ses grandes lignes. Une forme très petite, délimitée par un bijou de cheveux. C'est le désespoir. Un collier de perles pour lequel on ne saurait trouver de fermoir et dont l'existence ne tient pas même à un fil, voilà le désespoir. Le reste, nous n'en parlons pas. Nous n'avons pas fini de deséspérer, si nous commençons. Moi je désespère de l'abat-jour vers quatre heures, je désespère de l'éventail vers minuit, je désespère de la cigarette des condamnés. Je connais le désespoir dans ses grandes lignes. Le désespoir n'a pas de coeur, la main reste toujours au désespoir hors d'haleine, au désespoir dont les glaces ne nous disent jamais s'il est mort. Je vis de ce désespoir qui m'enchante. J'aime cette mouche bleue qui vole dans le ciel à l'heure où les étoiles chantonnent. Je connais dans ses grandes lignes le désespoir aux longs étonnements grêles, le désespoir de la fierté, le désespoir de la colère. Je me lève chaque jour comme tout le monde et je détends les bras sur un papier à fleurs, je ne me souviens de rien, et c'est toujours avec désespoir que je découvre les beaux arbres déracinés de la nuit. L'air de la chambre est beau comme des baguettes de tambour. Il fait un temps de temps. Je connais le désespoir dans ses grandes lignes. C'est comme le vent du rideau qui me tend la perche. A-t-on idée d'un désespoir pareil! Au feu! Ah! ils vont encore venir... Et les annonces de journal, et les réclames lumineuses le long du canal. Tas de sable, espèce de tas de sable! Dans ses grandes lignes le désespoir n'a pas d'importance. C'est une corvée d'arbres qui va encore faire une forêt, c'est une corvée d'étoiles qui va encore faire un jour de moins, c'est une corvée de jours de moins qui va encore faire ma vie.

André Breton

13 abril, 2006

Close encounters..



Close encounters.., originally uploaded by m0nni.

12 abril, 2006

Leonora



Leonora, originally uploaded by 1000 paper clips.

Duo de Amore



Astor Piazzolla Remixed by Various Artists

Solidão


A Dificuldade de esquecer

11 de Abril de 2006
Hoje acabei por ser vencida pelas minhas fraquezas. mais um vez senti à tentação e não fui capaz de esperar. Não consegui resistir e liguei, mais uma vez de forma submissa e irracional, para dizer a quem me depressa de que gosto muito dele e ainda não consegui esquecer o seu aniversário.

Mais uma vez caí na armadilha dos meus sentimentos e ainda consegui ficar mais triste.
Pensei que não havia mais espaço para a conter mas ela continua a crescer sem parar.

09 abril, 2006

O tempo que passa


Já são passados muitos dias. Quase um mês e ainda não consigo sentir menos tristeza.
É difícil ficar distante dos sentimentos, conseguir ser forte e resistir ao impulso.
É tão difícil esquecer. Tão triste encontrar-me assim mais uma vez sozinha.
Como entre mim e o abismo que se encontra à minha frente, não houvesse nada aonde me agarrar, apesar da urgência do aparecimento de uma decisão que me impressa de cair definitivamente nessa abismo sem fim.
O tempo passa e eu não consigo passar deste instante.
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